Date de parution: 9.08.2014
éditorial
Editorial du président de la Confédération: Guerre et paix
Un quarantième anniversaire représente toujours un moment fort, teinté d’émotion et de fierté. En quatre décennies, le paysage médiatique s’est considérablement diversifié et modifié, tant au plan suisse que mondial, notamment sous l’impulsion pour ainsi dire irrésistible des nouvelles techniques de communication. Qu’un magazine tel que Nam, spécialisé dans le domaine de la défense et de la sécurité, maintienne ainsi le cap, souligne combien il répond aux attentes de son lectorat et témoigne de la qualité de son information.
Comme tous les vrais défis, celui-ci n’est pas facile à relever. Dans le domaine de la sécurité, le contexte européen et international a considérablement évolué. Les conditions qui prévalaient au sortir de la Deuxième guerre mondiale ne sont plus du tout les mêmes. Un journal, qu’il soit quotidien, hebdomadaire ou mensuel, est le reflet de son époque. C’est aussi un observateur attentif, qui doit amener une réflexion et ouvrir des perspectives. Ces quarante dernières années ont été celles d’une profonde mutation du continent européen. Après ce que l’on a appelé «les trente glorieuses» marquées par une croissance économique exceptionnelle de 1945 à 1975, l’Europe de l’après-guerre s’est transformée fondamentalement dans sa dimension politique.
En 1992, le Traité de Maastricht a jeté les bases d’une nouvelle union politique et économique: l’Union européenne (UE), aujourd’hui forte de 28 membres. La Suisse a choisi une autre voie mais tient compte de cette évolution. Non seulement l’UE représente son principal partenaire commercial, mais surtout elle en partage les valeurs essentielles. Son destin est étroitement lié à celui de ses voisins et de l’UE. A ce titre, il convient de rappeler que la création de la Communauté économique européenne (CEE) - approfondie et élargie en Union européenne - a pour objectif premier: la stabilité, la sécurité et la paix du continent européen.
Après la chute du mur de Berlin en 1989 et la disparition de l’URSS en 1991, une nouvelle ère s’est ouverte, avec ses chances et ses risques. Plus proche de nous, dans les années 2010, le «printemps arabe» a bouleversé la donne nord-africaine et, depuis 2013, la crise ukrainienne occupe le devant de la scène. C’est dans ce maelstrom intercontinental, qui menace à chaque instant d’anéantir le fragile équilibre sécuritaire de notre environnement, que la Suisse, îlot de stabilité et de prospérité, doit trouver sa place. De par sa tradition humanitaire et les circonstances favorables dont elle bénéficie, la Suisse est naturellement appelée à jouer un rôle actif et constructif dans la promotion de la paix. La gestion des conflits par la médiation et les bons offices permet d’augmenter notre sécurité commune.
La présidence de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) que nous assumons cette année, offre à cet égard une occasion réelle de se mettre au service de la communauté internationale dans la résolution de conflits. C’est aussi, dans les circonstances actuelles, un véritable défi si l’on veut éviter que s’affaiblisse la sécurité européenne en tant que projet commun. Et c’est pour cela qu’il s’agit de renforcer la capacité d’action de l’organisation, en jetant des ponts entre l’est et l’ouest et en lui redonnant un rôle de pôle majeur de la coopération sécuritaire.
Ces quarante dernières années ont été marquées par une forte accélération des processus, une globalisation des échanges et un développement technologique inégalé. Elles ont aussi montré combien la sécurité et la paix peuvent être remises en question d’un instant à l’autre et ne sont, en réalité, jamais définitivement acquises. Il faut sans cesse y travailler, les promouvoir en se fondant sur le droit et le respect des valeurs. Merci à tous ceux qui, par leurs actions et leur engagement, contribuent à l’accomplissement de cette mission.
Didier Burkhalter
Président de la Confédération
sommaire
Par le lt-col Jean-Jaques Herren, ancien chef SIT de la div camp 2.
Par Aldo Vela, ancien responsable du Service d’information du DMF.
Contrat d’annonces, tarifs, formats et conditions.
Interview du président, le lt-col Paul-Arthur Treyvaud.
A Chamblon, avec les recrues.
Avec le divisionnaire Roland Favre.
De 1965 à aujourd’hui.
Avec l’ancien Conseiller d’Etat et Conseiller national François Jeanneret.
Avec la br Germaine Seewer, chef du personnel de l’armée, Marie-Madeleine Greub et la cap Pierrette Roulet-Grin.
Avec le div Heinz Aschmann, ancien chef de la conduite de l’instruction.
Avec Patrick Fischer, soldat, producteur et présentateur de l’émission TTC sur RTS.
Avec le Cdt de Corps Jean Abt.
Collaboration intense avec Nam et assemblée 2014 à Reconvilier.
Semper fidelis alla rivista Nam.
Revue Notre Armée de Milice
Jean-Hugues Schulé
info@revue-nam.ch
+41 24 426 09 39
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