Nam automne 2025

Date de parution: 28.10.2025

éditorial
Non à l'initiative Service Citoyen

De quoi s’agit-il? L’initiative populaire «Pour une Suisse engagée» (initiative Service Citoyen) exige que tous les citoyens accomplissent un service en faveur de la collectivité ou de l’environnement sur l’ensemble du territoire. Peu importe que ce service soit accompli dans l’armée, dans le domaine de l’aide sociale ou pour la protection du climat – le domaine d’activité est totalement libre. Dans les faits, cela entraînerait le recrutement d’un plus grand nombre de personnes, mais en raison de la diversité des domaines d’intervention, beaucoup moins de personnes seraient disponibles pour assurer notre sécurité. Ce sont les contribuables qui en paieraient le prix. L’initiative ne résout aucun problème, elle en crée seulement de nouveaux. C’est pourquoi l’ASM, en collaboration avec l’Alliance Sécurité Suisse, unira ses forces pour lutter contre l’initiative Service Citoyen et contre l’obligation de service civique.

NON à la suppression du service militaire obligatoire

L’armée est essentielle pour la protection et l’indépendance de la Suisse. Pour être opérationnelle, elle a besoin d’effectifs fiables. Ceux-ci sont aujourd’hui garantis par le service militaire obligatoire. Si, outre le service militaire, il est possible d’effectuer n’importe quelle mission dans le domaine de l’aide sociale ou de la protection du climat, l’effectif de notre armée ne pourra plus être garanti. Notre sécurité n’est pas un terrain de jeu où l’on peut fournir n’importe quel service ou mener des expériences avec notre système de milice. C’est pourquoi le Conseil fédéral et le Parlement rejettent clairement cette initiative.

L’initiative aggrave le conflit entre le service militaire et le service civil

L’obligation de service citoyen augmenterait certes le nombre de recrues, mais affaiblirait considérablement l’armée et la protection civile. Les organes de sécurité proprement dits perdraient des forces importantes, car les personnes astreintes au service citoyen seraient également engagées dans des domaines sans rapport avec la sécurité. Il convient de lire attentivement le texte de l’initiative et d’être vigilant le 30 novembre. L’obligation de servir dans le service citoyen ne résoudra aucun problème. Ni celui de l’effectif de l’armée suisse, ni celui du conflit entre le service civil et le service militaire. Elle mettra uniquement en péril la sécurité de notre pays, de manière totalement inutile et à un moment particulièrement inopportun, alors que la guerre fait rage en Europe!

L’initiative menace gravement le modèle à succès du système de milice

Notre système de milice suisse et, avec lui, le service militaire obligatoire sont un principe fondamental éprouvé de la défense nationale suisse. Ils revêtent en outre une importance décisive pour la conception de l’État suisse. Ils sont la condition préalable à l’alimentation de l’armée et à l’accomplissement de la mission de défense. C’est pourquoi l’Alliance Sécurité Suisse, dont fait également partie l’ASM, a décidé de recommander le «Non» et rassemble désormais les forces du camp du «Non» pour mener campagne contre le service citoyen obligatoire.

NON au travail forcé – NON à la charge pour l’économie et les cantons !

L’initiative oblige tous les citoyens, sans exception, à accomplir un service obligatoire, même pendant leur formation ou leur entrée dans la vie professionnelle. Il s’agit là d’une atteinte disproportionnée à la liberté individuelle qui contredit à la fois l’interdiction du travail forcé et notre système de milice – la valeur du travail bénévole est perdue. Si tout le monde effectue un service quelconque, le travail repose sur les épaules des autres collaborateurs, ce qui augmente la pression sur ces derniers.

Aujourd’hui déjà, de nombreux secteurs sont confrontés à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée et à une surcharge de travail. L’obligation de service citoyen aggraverait encore considérablement la situation. Chaque année, deux fois plus de travailleurs seraient retirés du marché du travail par rapport à aujourd’hui. Les personnes effectuant leur service citoyen assumeraient des tâches pour lesquelles elles ne sont guère formées. À eux seuls, les coûts des allocations de remplacement du revenu augmenteraient d’environ 800 millions de francs et ceux de l’assurance militaire de 160 millions de francs supplémentaires. Ce sont les contribuables qui paieraient la facture. Les cantons devraient également supporter des coûts supplémentaires de plusieurs millions de francs pour coordonner les interventions dans les nombreux nouveaux domaines d’intervention possibles.

Col EMG Stefan Holenstein, président de l’ASM

sommaire

L’instruction opérative

8

Interview du Chef d’état-major de l’instruction opérative, le div Alain Vuitel.

Aumônerie

9

Première capitaine aumônière musulmane.

Or donc... et Billet d’humeur

10

Deux billets de notre chroniqueur J.-L. Piller.

www.leregardlibre.com

11

Economie de guerre vers l’Etat-mamouth?

Sécurité suisse - expertise

18

Avec le col Alain Bergonzoli, directeur de l’Académie de police de Savatan.

E CT 47

21

Promotions à l’école et circulation 47. 

ESO INF 2-2/2025

22

130 nouveaux sergents. 

Promotions, nominations

24

Nominations du directeur du secrétariat général du DDPS, du commandant de la Brigade d’aviation 31, du chef de l’armée et du directeur du service de renseignement.

Fo TA 1

26

Remise d’étendard.

ASM

30

Nominations et politique de sécurité.

Sport militaire

35

Concours d’armée 25.

Le sous-officier

42

Avec l’ASSO Suisse et vétérans ASSO, la section de Colombier et du Val-de-Travers.

Revue Notre Armée de Milice
Jean-Hugues Schulé
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