Nam septembre 2022

Date de parution: 27.09.2022

éditorial
Mais que diable allait-il faire dans cette galère?

2023 sera l’année des élections fédérales. Les 200 sièges du Conseil national et 45 des 46 sièges du Conseil des Etats seront remis en lice. Dans le contexte international actuel - marqué par la guerre en Ukraine, les rapports de force entre grandes puissances, la pénurie des énergies, l’inflation et les troubles sociaux – autant dire que les partis politiques auront fort à faire pour convaincre l’électorat de leur habileté à surmonter la tempête qui gronde.

Si dans la plupart des pays européens le renforcement des équipements militaires et des alliances sécuritaires est déjà opérationnel et bénéficie d’un large soutien de la population, en Suisse, en revanche, l’heure est à la dialectique Bisounours, prompte à paralyser les engagements indispensables et urgents.

Vous avez dit F-35? En Europe, une dizaine de pays ont acquis cet avion de combat de 5e génération, fer de lance de l’OTAN. Même l’Allemagne, promoteur leader de l’Eurofighter, va s’en équiper! Mais qu’attend donc la Confédération pour signer le contrat d’achat ? Tout est prêt. L’offre – la meilleure des 4 avions en compétition – tient jusqu’en mars prochain. Après c’est l’inconnu.

Le premier alinéa de l’article 2 de la Constitution fédérale est très clair: «La Confédération suisse protège la liberté et les droits du peuple et elle assure l’indépendance et la sécurité du pays.» Vu les circonstances, on serait en droit de penser que les partis au Conseil fédéral se serreraient les coudes dans l’adversité, comme des formations matures, conscientes de leurs responsabilités régaliennes.

Eh bien, non! La girouette 2023 a déjà commencé à tourner et le Parti socialiste (PS) s’est lancé dans une sorte de danse de Saint-Guy anti-tout. Il endosse le rôle de l’opposition et soutient jusqu’au bout l’initiative du Groupe pour une Suisse sans Armée (GssA). Il est vrai que sa décision première a été prise avant le déclenchement de la guerre aux portes du Vieux-Continent. Mais que diable allait-il faire dans cette galère? Il aurait pu s’en retirer à tout moment. Et ne parlons pas de la réforme de l’AVS, où il s’allie aux syndicats pour combattre son propre Conseiller fédéral…

Drôle d’époque, où la tactique arriviste prend l’ascendant sur les valeurs essentielles! Disons-le sans équivoque: tordre les instruments de la démocratie directe, en transformant le rôle de l’initiative populaire en référendum financier, a de quoi interpeller sérieusement sur les motivations profondes des opposants (lire également la Chronique fédérale).

Reste que le Conseil fédéral n’en a rien à faire, de ce bouhaha à la fois post-soixante-huitard et pré-électoral. Le contrat signé, l’initiative devient caduque. Nécessité fait loi et le temps presse. Ne serait-ce que pour ne pas créer un précédent dommageable, il importe que le Parlement passe outre ce tohu-bohu boucanier et dote rapidement nos forces aériennes de ce nouvel avion de combat. Elles lui en sauront gré et la majorité de la population aussi.  José Bessard

sommaire

En vrac...

5

Résumé de l’actualité par l’adj sof Jean-Hugues Schulé

Or donc...

6

Chaleur de l’été, torpeur de la société...

Politique de sécurité

11

Face à la guerre en Ukraine, le Conseil fédéral veut renforcer sa coopération avec l’OTAN.

Promotions, nominations

12

Dans le corps des officiers, des sous-officiers et des officiers généraux.

Promotions

16

A l’École d’aviation 81.

SSO

17

Officiers lausannois en assemblée.

Femmes et armée

18

La double minorité... une opportunité.

FSCA

20

Rapport annuel à Dübendorf.

Formation d’application

21

Remise de commandement à la logistique. 

Air2030

27

Rapport sur la gestion des risques. 

Revue Notre Armée de Milice
Jean-Hugues Schulé
info@revue-nam.ch
+41 24 426 09 39