Date de parution: 12.12.2015
éditorial
Hallucinant !
Dans une récente interview donnée au Temps du 1er juin 2015, le Brigadier Denis Froidevaux, président de la SSO demande que notre armée dispose des moyens d’affronter les nouveaux périls. En d’autres termes, il réclame que le budget de l’armée soit davantage pris en considération. Et de relever qu’en 1980, la part du budget fédéral affecté à la défense nationale était de quelques 20% alors qu’en 2013 elle s’élevait à 7%, soit une diminution de l’ordre de 13%. En parlant chiffres, cela signifie l’octroi d’un financement de 20 milliards sur quatre ans, soit 0,8% du produit intérieur brut.
On relèvera d’emblée qu’il va de soi que l’armée devrait avoir les moyens nécessaires à la mission qui lui est fixée par la Constitution. A moins qu’on ne nie la nécessité de l’existence de l’armée. A cet égard, les temps ne sont guère propices à songer à son abandon. Chacun sait que le conflit qui divise les Etats-Unis et la Fédération de Russie en est au stade d’un important développement des arsenaux de l’un et de l’autre, que l’Europe n’a guère que la parole pour essayer de s’imposer et que les conflits ouverts n’ont jamais été aussi nombreux dans notre hémisphère. L’afflux massif de réfugiés est une des conséquences probables des interventions occidentales, américaines en Irak et alliées en Afrique du Nord, comme aussi l’impossibilité éternelle à régler le conflit entre Israël et ses voisins. Il accroit les populismes en Europe avec tous les germes de dérapage que cela comporte. La demande du Président de la SVO devrait par conséquent apparaître comme allant de soi.
Par ailleurs, sa démarche attire l’attention sur les nouveaux périls. On attend aussi que l’on définisse la façon de se défendre contre ces nouvelles menaces. On le répète inlassablement. Il faut avoir du temps mignon pour chercher les réponses. Le citoyen électeur et votant est accaparé par sa famille et son travail. Il n’est pas un spécialiste et pourtant c’est à lui qu’on demande son avis lorsqu’il faut désigner ses représentants ou se prononcer sur une dépense. La communication devrait être meilleure. Ce n’est au demeurant pas la partie la plus onéreuse de la défense nationale.
Le refus d’acheter les Gripen a été interprété par les pacifistes comme la démonstration que le peuple suisse n’est plus favorable au maintien de son armée. Au contraire, les études et sondages d’opinions comme les votations récentes sur la volonté de défense démontrent que le peuple est d’avis qu’une armée forte est nécessaire.
Nul doute que le Parlement récemment sorti des urnes saura se préoccuper des vraies questions et que les journalistes, particulièrement ceux qui s’expriment aux heures de grande écoute sur les ondes de la radio, sauront se focaliser sur les vraies questions.
Au lendemain des élections fédérales, le départ éventuel d’une conseillère fédérale, aussi excellente soit-elle d’ailleurs, était la seule question agitée en permanence sur les ondes. Les problèmes liés au franc fort, à l’emploi, au chômage, etc étaient relégués à l’arrière-plan. C’était un peu décevant.
Lt-col P.-A. Treyvaud
sommaire
«Le poids des mots, le choc des photos»... la célèbre devise du Paris Match de 1949 reprend, après les attentats de Paris, toute sa signification.
Le rédacteur en chef de Nam prend la plume pour parler de nous, la revue et l’Association de la revue.
Paris: Non au terrorisme!
Le talweg, description, signification et origine de ce nom qui figure en bonne place dans tous les dictionnaires.
Pour une défense nationale forte.
Le retour de l’oncle Sam avec le F-35 Lightning II de l’avionneur américain Lockhedd Martin, constructeur du F-16.
DEVA: moratoire immédiat.
Le div Jean-François Corminboeuf, attaché de défense (AD) à Paris.
Mutations de plusieurs sous-officiers supérieurs et officiers supérieurs avec effet au 1er janvier 2016.
Cérémonie de promotion de l’école de recrues de l’infanterie 3 à Estavayer-le-Lac.
Un 40e anniversaire de l’Ecole des sous-officiers de carrière (ESCA) à Hérisau.
Traditionnelle rencontre annuelle des officiers de la Br inf 2.
Retour sur l’Assemblée des délégués à Yverdon-les-Bains.
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