Nam février 2023

Date de parution: 22.02.2023

éditorial
Défis de la politique de sécurité et de l’armée en 2023 pour l’ASM

1. L’ASM – la voix de la milice en matière de politique militaire

Conformément à l’art. 2 des nouveaux statuts, l’Association des sociétés militaires suisses (ASM) se définit comme une association fédéraliste des sociétés et associations militaires actives hors du service dans les quatre régions du pays Suisse. Elle donne une voix importante à la milice. L’ASM représente de manière globale les intérêts des soldats, des sous-officiers, des officiers ainsi que des citoyennes et des citoyens dans toutes les associations et sociétés militaires. Elle prend en outre position de manière claire et sans équivoque sur toutes les questions de politique de sécurité et militaire. Une armée de milice crédible et une politique de sécurité suisse convaincante sont au centre des préoccupations de l’ASM. Ce sont les trois thèmes importants suivants qui occuperont l’ASM en 2023.

2. Augmentation durable du budget de l’armée à partir de 2023

La guerre en Ukraine crée en permanence de nouveaux faits et de nouvelles dimensions. Depuis bientôt un an, elle nous montre sans ménagement que la sécurité et la liberté ne vont pas de soi, même en Europe. La Suisse neutre doit pouvoir garantir sa capacité de défense.

Cependant, la mission principale de la défense est problématique en Suisse, car avec l’Armée XXI en 2004, la défense a été réduite à un simple maintien des compétences. A l’époque, la montée en puissance de notre armée était prévue pour une dizaine d’années. C’est ce dont nous souffrons aujourd’hui. En effet, la capacité à durer dans une guerre de défense n’est plus que de quelques semaines.

Il est tout de même réjouissant que le Conseil fédéral et le Parlement aient reconnu cette problématique et aient approuvé l’année dernière l’augmentation progressive du budget de l’armée à partir de 2023 et jusqu’en 2030, pour passer d’environ 0,7% du PIB aujourd’hui à au moins 1%. C’est donc absolument essentiel pour la modernisation de notre armée. Car la sécurité de la Suisse et de sa population est désormais la première priorité.

3. Acquisitions conséquentes pour les FT et remplacement de 24 systèmes principaux

En outre, la guerre en Ukraine montre l’importance considérable des avions de combat dans le champ de bataille moderne et pour notre système global d’armée. Nous avons encore toujours un système global avec le savoir-faire pour le combat interarmes. C’est en principe l’un de nos points forts! Et nous devons absolument la préserver. Avec la signature du contrat pour l’achat et l’acquisition des 36 F-35A en septembre dernier, une étape importante a été franchie.

Mais la première priorité est maintenant de poursuivre les acquisitions pour les forces terrestres, ce qui doit se refléter dans les prochains messages sur l’armée: Au total, 24 systèmes principaux arriveront en fin de vie à partir de 2025 et pour les 15 prochaines années. Il s’agit notamment de l’obusier blindé M-109 (1974!),? du char de combat 87 Leo, du char de grenadiers 2000 et du missile antiaérien Stinger. A cela s’ajoutent encore les investissements nécessaires dans la sécurité cyber et dans les drones. Nous savons que les besoins financiers pour cette montée en puissance s’élèveront à au moins CHF 40 milliards au cours des 15 prochaines années. Le Conseil fédéral et le Parlement ont donc un devoir à remplir. Il n’est plus possible de réduire notre capacité de défense comme cela a été le cas au cours des 30 dernières années!

4. Soucis dramatiques en matière d’alimentation dans l’armée et la protection civile

La situation en matière de personnel dans l’armée et la protection civile est dramatique, surtout à moyen et à long terme. D’aujourd’hui à 2030, les effectifs passeront de 140?000 à 120?000 militaires. L’année dernière, nous avons à nouveau perdu bien plus de 3000 militaires de trop, c’est-à-dire qu’ils sont sortis du système et sont passés au service civil. Hélas, une situation vraiment intenable!

L’ASM est soulagée que le Conseil fédéral ait décidé en mars 2022 d’accorder la priorité aux deux modèles de l’obligation de servir dans la sécurité et celui de l’obligation de servir axée sur les besoins et de ne pas poursuivre les deux variantes de l’obligation d’un service citoyen. Nous saluons en outre la décision du Conseil fédéral de rendre la journée d’information de l’armée obligatoire pour les femmes également. Mais nous souhaitons que le processus d’examen soit plus rapide – il serait préférable d’attendre la fin du processus d’examen jusqu’à fin de 2023 plutôt qu’ à 2024. Car, l’accélération est de rigueur. A l’avis de l’ASM, c’est faisable. La CPS-N l’a reconnu en plaidant en novembre 2022 pour une fusion la plus rapide possible du service civil et de la protection civile.

Aussi cette année 2023, l’ASM soutiendra activement les deux commissions CPS-N et CPS-E et exercera une influence correspondante, par exemple via les auditions dans les commissions et les entretiens avec les présidents des deux CPS.

Col EMG Stefan Holenstein, Président VMG / ASM

sommaire

Or donc...

4

Première colonne de l’an nouveau: rien ne va plus...

Formation

6

Reconnaissance dans le domaine civil.

PC

8

Amélioration des effectifs.

ASM

9

Assemblée à Berne.

ACAMIL

10

Conférence de l'Académie militaire.

ESO av 81

11

Promotions à Estavayer-le-Lac.

Officiers généraux

12

Nominations et promotiions.

Ecole circulation-transport 47

17

Promotions à Siviriez.

Promotions

18

Nouveau chef de l’armement et promotions dans le corps des of/sof.

Br aide cdmt 41/SIS

20

Rapport de brigade à Saint-Gall.

Le sous-officier

24

Avec l’ASSO Vaud, la section de Genève et Gruyère Veveyse Glâne.

Revue Notre Armée de Milice
Jean-Hugues Schulé
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+41 24 426 09 39