Nam février 2022

Date de parution: 20.02.2022

éditorial
Opérations et engagements sont notre raison d’être

Au moment d’aborder l’année 2022, un premier constat pour l’armée s’impose: l’engagement est et doit rester notre raison d’être. Depuis deux ans, la pandémie a clairement mis en évidence le rôle de réserve stratégique de l’armée. Cette dernière a pu démontrer encore une fois sa capacité d’apporter les prestations attendues par les autorités civiles. 

Ces prestations se sont réparties dans des compétences diverses: protection de sites en appui des polices, surveillance en appui de l’administration fédérale des douanes, prestations sanitaires et logistiques au profit du système de santé. Les prestations de bases ont été assurées et d’autres engagements - comme la protection du sommet de Genève entre les présidents américain et russe - sont venus se greffer par-dessus toutes ces prestations.

Ces opérations et engagements sont notre raison d’être. Former cadres et soldats, acquérir et entretenir les matériels, développer l’organisation et les processus, tout cela n’a que pour but de rendre possible l’accomplissement de nos missions. 

 

Savoir s’adapter rapidement: une nécessité opérationnelle

Ces engagements nous permettent également et surtout de progresser. Nous pouvons identifier les potentiels inexploités et les compétences à développer afin de devenir plus efficaces. Nous pouvons également tirer des enseignements concernant les matériels, ceux que nous avons mais aussi ceux qui sont nécessaires pour faire face aux exigences des environnements opérationnels modernes.

Nous devons développer notre capacité à apprendre rapidement, à nous adapter. L’Histoire a démontré qu’une armée agit rarement dans un environnement optimal et selon les concepts qu’elle a imaginé. La réalité est rarement conforme aux plans. C’est pourquoi la capacité de s’adapter est essentielle. Pouvoir rapidement identifier ce qui fonctionne ou pas parmi les concepts développés au sein de l’administration militaire et sur les places d’armes est la clé de la réussite.

 

Le défi majeur: se développer dans le mouvement

Le succès de l’armée est d’abord et toujours celui des femmes et des hommes sous l’uniforme. Ce sont eux qui remplissent les missions. Ils ont besoin pour cela de disposer des compétences nécessaires et des moyens adéquats. Se priver de l’un ou de l’autre revient à risquer à la fois l’échec de la mission ou la vie des militaires engagés. 

Cette réunion de compétences et de matériels permet d’obtenir ce que nous appelons «capacité opérationnelle». Chacune des missions de l’armée exige une certaine somme de ces capacités opérationnelles. Sans elles, l’armée ne peut plus exécuter les actions que l’on attend d’elle.

En tant que réserve stratégique de l’état, nous devons donc garantir que nous disposons à tout moment des capacités opérationnelles nécessaires. Les programmes d’acquisition, l’instruction, tout concourt à maintenir l’équilibre et éviter les lacunes capacitaires. C’est là que se situe une des principales difficultés: savoir intégrer les nouvelles technologies sans déséquilibrer l’ensemble. Nous devons acquérir de nouveaux moyens sans dégrader les capacités opérationnelles existantes. Et tout cela doit être fait «dans le mouvement», en continuant à remplir nos missions, sans pause organisationnelle. 

C’est ce à quoi nous nous attelons: remplir les missions d’aujourd’hui et nous préparer aux défis de demain. Nous aurons besoin du soutien de toutes et tous. Nous avons besoin des outils adéquats. Je pense bien sûr au F-35A, mais aussi au renouvellement des moyens des forces terrestres dont les matériels principaux arrivent prochainement en fin de vie. Nous donner les moyens d’accomplir nos missions, c’est là un des défis auquel chacun d’entre vous peut contribuer.

Je souhaite à chacun d’entre vous une belle année 2022 et une bonne lecture.

Commandant de corps Laurent Michaud, Chef du commandement des Opérations

sommaire

GRPM et F-35

7

Affaires compensatoires: 60 entreprises romandes dans l’attente.

CHPM

8

Une conférence à Pully sur les résurgences des conflits. 

SVO

9

Assemblée générale dans la salle du Grand Conseil à Lausanne.

Br méc 1

10

Passation de commandement.

Nominations, mutations

12

Le Conseil fédéral a procédé à des nominations et à des mutations d’officiers généraux.

L’armée au féminin

18

Femmes et politique de sécurité en assemblée générale.

Stratégie

20

Des objectifs de politique de sécurité adoptés par le Conseil fédéral.

Château de Morges

22

Réunion des amis du musée militaire vaudois.

Fort de Pré-Giroud

24

Une soirée au Mont-d’Orzeires (VD).

Revue Notre Armée de Milice
Jean-Hugues Schulé
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