Date de parution: 16.12.2019
éditorial
Réflexions sur les changements climatiques et politiques
Au lendemain des élections fédérales, la presse a relevé la présence féminine accrue au Parlement. Cela augure bien des améliorations attendues dans l’application de la loi sur l’égalité. On a déjà pu constater que l’augmentation du nombre des conseillères fédérales a permis une approche nouvelle, plus globale, holistique comme on dit maintenant, et que l’arrivée de Mme Viola Amherd, à la tête du Département de la défense a probablement permis de débloquer des situations et de faire avancer les idées.
La presse a surtout mis en exergue la poussée des partis verts. Pendant un court moment, on a eu le sentiment que la planète était sauvée, que le peuple avait «fait le travail». Soyons raisonnables. La Suisse abrite un pour mille des habitants de la terre. C’est peu; quand bien même certains considèrent que c’est déjà beaucoup trop! Certes, elle est l’un des pays les plus riches du monde. Mais cela ne signifie pas qu’elle a un impact considérable sur les décisions qui sont prises au niveau international. On n’est pas responsable de l’Afrique ou de l’Asie, ni de l’Amérique latine; mais il est de notre devoir d’assumer la responsabilité de ce qui se passe sur notre territoire. A cet égard, une sensibilité accrue en matière d’écologie est un résultat positif.
A lire la presse toutefois, on a le sentiment qu’il fallait cette «poussée verte» pour que notre pays se décide «enfin» à agir pour sauver la planète. C’est faire peu de cas de l’énorme travail de nos politiciens, aux trois niveaux de la Confédération, des cantons et des villes. Nous avons la mémoire courte. Ainsi, on semble avoir oublié que c’est Mme Leuthardt, Conseillère fédérale qui a récemment mis un terme à ses fonctions, qui a proposé, soutenu et fait passer l’abandon du nucléaire. D’aucuns d’ailleurs considèrent que c’est dommage parce que les centrales nucléaires ne produisent pas de CO2.
Il y a d’autres exemples du travail qui a été réalisé, mais la presse préfère crier avec les loups, lutter contre toute forme de mobilité, les autoroutes, voire même les chemins de fer, en expliquant que le véritable écologiste vit là où il est, qu’il travaille sur place et qu’il ne doit pas se déplacer, sauf à vélo. Ce sont ces exagérations qui font que l’on peut présumer l’arrivée prochaine d’un sentiment contraire à celui qui prévaut maintenant. La nouvelle conseillère nationale genevoise d’Ensemble à Gauche, n’a-t-elle pas lors d’une récente émission d’Infrarouge, récité le programme de son parti et répété notamment toutes les attaques contre «les riches». Elle oublie au demeurant qu’il n’y a pas d’avancée sociale sans une économie prospère et qu’à cet égard la décroissance ouvre la porte à une récession dont les classes modestes qu’elle prétend défendre seront les premières victimes.
Bref, la démocratie n’est plus ce qu’elle était. La crise des Gilets jaunes en France, celle des néo-nazis en Allemagne, des populistes en Italie, l’incroyable absence du sens des responsabilités et du sentiment de solidarité des Brexiters en Angleterre, laissent songeurs. En s’éloignant du continent, le Royaume Uni affaiblit l’Europe. On le sait mais on ne répètera jamais assez, notre continent vient de traverser près de 80 années sans conflit, à l’exception des crises internes à la disparition de l’ex-Yougoslavie. Et dans la même période, au niveau planétaire, le nombre des conflits ouverts et des guerres n’a cessé d’augmenter. L’état de paix relative que nous vivons en Europe est la conséquence de l’intégration économique des différents Etats européens. Le fédéralisme nous met à l’abri des exagérations et nous amène à trouver des solutions ensemble, à faire des concessions, à trouver des arrangements. Dans une ville moyenne romande, le parti majoritaire a récemment trouvé une solution intelligente avec le Parti socialiste, les Verts s’en sont offusqués, ont poussé des cris d’orfraie en ont profité pour poser des exigences totalement irréalistes. Ils ont choisi une posture de combat. En cela, ils ont poussé à l’affrontement qui ne peut être que stérile.
Nous ne voudrions pas terminer cette chronique sans envoyer à M. le Commandant de corps Philippe Rebord nos remerciements pour la façon chaleureuse dont il a exercé ses fonctions comme Chef de l’armée. Nos félicitations vont ainsi à son successeur, le Commandant de corps Thomas Süssli, à la fois informaticien et analyste financier. Deux qualités qui conviennent en ces temps où il s’agit à la fois d’assurer la défense informatique et la protection aérienne du territoire.
Paul-Arthur Treyvaud, Président de Notre Armée de Milice
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