Date de parution: 18.08.2018
éditorial
La chasse aux sorcières
Or donc voilà que, depuis quelque temps, quelques-uns de nos médias exercent avec excellence un nouveau sport: la chasse aux sorcières. C’est-à-dire la poursuite, la persécution voire la condamnation de personnes accusées de… Mais c’est vrai, au fond: de quoi donc sont-elles accusées, ces personnes ainsi poursuivies? Bien malin qui pourra le dire!
Par exemple, la déclaration d’impôt d’une politicienne, d’un élu. Par exemple le voyage d’un magistrat vers le Sud, puis celui d’un autre magistrat mais cette fois vers le Nord… Par exemple aussi la personnalité et le style de conduite d’un directeur d’institution de formation… Dans un premier temps, il pleut quelques soupçons…, quelques «on-dit»…, quelques «il semblerait que»…, quelques faits erronés mais présentés comme établis et confirmés. Dans un deuxième temps, le couteau se tourne un peu plus profondément dans la plaie ainsi ouverte: les fake news ne sont pas corrigées – ces informations ont été diffusées, publiées, elles sont donc «vérifiées» et considérées «authentiques». Dans un troisième temps, la poursuite, la persécution continuent, au rythme d’une propagande de mauvais goût: et les investigations se suivent. Prennent des chemins de traverse, les angles d’attaque se modifient – que ne ferait-on pas pour tenir l’auditeur, le lecteur, le téléspectateur en haleine… Voilà qui est, à coup sûr, plus excitant qu’un match de football opposant la France au Danemark lors d’un Championnat du monde en Russie…
Au fil des jours, au fil des diffusions et publications, la chasse aux sorcières broie ses victimes. Avant de les abandonner à une colère parlementaire, à des dialogues de sourds entre éthiciens, sociologues ou autres experts de tout poil. Avant de les contraindre à une démission, à une autodisparition. Avant de les plonger dans l’oubli. Avant de saisir la prochaine victime: celle qui garantira le maintien d’un audimat confortable, la poursuite de la lecture du journal – et donc, peut-être, sa survie (tiens!).
On ne se relève pas (ou alors en mauvaise posture) de pareilles agressions. Mais les sorcières que quelques-uns de nos médias chassent ainsi sont les mêmes à qui ces mêmes médias vont aller quémander un appui, politique, financier, légal pour garantir leur survie de… chasseur! Etrange société que la nôtre! Si l’objectivité de la presse a depuis fort longtemps disparu – pour autant qu’elle ait une fois été, le citoyen pourrait au moins en espérer une certaine honnêteté.
Mais peut-être que l’honnêteté est synonyme d’ennui. Or face aux interrogations cruciales que nous pose notre société et son évolution (numérisation, globalisation, vieillissement de la population, migrations, etc.), il est vrai qu’il est plus facile de chasser la sorcière.
Pas sûr cependant que, demain, les sorcières ainsi chassées apprécient toujours les coups de balai ainsi donnés. Leur balai pourrait alors, tout à coup, retrouver sa fonction première: balayer.
Jean-Luc Piller
sommaire
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