Nam nov.-déc. 2018

Date de parution: 16.12.2018

éditorial
Pourquoi pas une femme à la tête du DDPS

Dans l’armée israélienne, le nombre des femmes ne cesse d’augmenter. Dans le corps des garde-frontières, pour ne prendre que cet exemple, la proportion de femmes a passé de 25 à 35% en trois ou quatre ans. Il y a peu, Tsahal comptait, 2300 femmes combattantes, 23 capitaines, 4 colonels et un général. 

L’armée suisse compte une femme brigadier, Germaine Seewer et 7 femmes colonels. Les femmes dans l’armée représentent 0,7% (1152 femmes et 158?435 hommes en 2017). En Suède, la proportion est de 18% et en Allemagne de 12%. Il est vrai que, selon un sondage effectué par l’Académie militaire de Zurich en 2015, 74% des femmes interrogées sont opposées au service militaire obligatoire. Mais cela n’ôte rien à la proportion toujours grandissante des femmes. 250 d’entre elles se sont enrôlées sous les drapeaux en 2017, soit le double des engagements de 2016, qui étaient eux-mêmes supérieurs de 35% à ceux de 2015.

En France, Florence Parly, la ministre des armées a cosigné avec huit autres pays européens une lettre d’intention lançant l’Initiative européenne d’intervention (IEI) destinée à accélérer l’Europe de la défense, longtemps à la peine. La perception des menaces est en effet devenue plus concrète pour les pays européens qui n’ont pas été épargnés par le terrorisme. La France est engagée dans des opérations militaires importantes et ses soldats sont projetés dans des opérations dans des conditions difficiles. La ministre en mesure la responsabilité et assume sa charge.

En Suisse, le Département militaire a toujours été en mains d’hommes. Le Conseil fédéral va peut-être voir sa représentation féminine améliorée si l’Assemblée fédérale réussit à élire deux femmes cet automne. L’époque où il y avait quatre femmes au Conseil fédéral n’est plus. Mais avec trois représentantes féminines, ne serait-ce pas l’occasion de mettre une femme à la tête du DDPS?

Certes, c’est la personnalité qui prime. Il n’en demeure pas moins que, les conseillers fédéraux sont choisis en fonction de critères qui assurent une représentation équitable de toutes les composantes. Il faut, entre autres, trouver une représentation équilibrée aux régions linguistiques et proportionnées à la force des partis. Il faut aussi des femmes ou des hommes capables de réaliser des compromis, condition nécessaire pour assurer le respect des minorités. 

On a dit que les femmes sont plus critiques et qu’elles osent davantage remettre en question certaines décisions. Cela vaut pour tous les départements mais aussi pour le DDPS. Il va avoir la lourde charge de doter notre pays d’une défense aérienne crédible. Une femme peut elle aussi convaincre la population de la nécessité de mieux protéger nos soldats. La Suisse a aussi le devoir d’assumer la défense de notre espace aérien, une exigence de niveau international puisqu’il s’agit d’assumer notre neutralité et de ne pas laisser des forces armées étrangères survoler notre territoire pour mener des opérations militaires où que ce soit ailleurs dans le monde.

Lt-col Paul-Arthur Treyvaud, Président de l’Association Nam

sommaire

La chronique de MMG

4

Cette année, en peu de mots: le grand n’importe quoi.

Or donc...

5

Des sujets de réflexion qui passent du coq à l’âne.

Promotions, nominations

7

Nomination d’un nouveau commandant en second de la KFOR et d’un chef d’état-major du cdmt des Opérations.

Div ter 1 et sous-officiers

11

Compétents, respectés, reconnus par l’adj chef Etiene Bernard, aide cdmt cdt div ter 1.

Libération

15

Dernier garde-à-vous à Genève.

Lunch Event

17

Des décideurs conscients de l’importance de l’armée dans la société.

SAT

19

Activités hors du service.

La vie des sections ASSO

23

Avec les membres d’honneur de l’ASSO, la Fédération des vétérans, la section de Genève et de Reconvilier.

Revue Notre Armée de Milice
Jean-Hugues Schulé
info@revue-nam.ch
+41 24 426 09 39